Nous savons bien que le Camino de Santiago n’est pas une compétition, mais ce qui attire toujours notre attention, ce sont les défis que beaucoup de pèlerins relèvent tout au long des routes jacobines. Longues distances, mobilité réduite ou temps records sont quelques-unes des histoires laissées par certains pèlerins ces dernières années.

Le Camino de Santiago a encore de nombreux kilomètres à parcourir
- Pèlerin d’ultra-trail
- Arturo Piñeiro se surpasse à nouveau : 4 700 km depuis l’Estonie jusqu’à Santiago
- Le Camino est un défi accessible
- La foi qui déplace des montagnes et des pèlerins
- De l’uniforme réglementaire à Santiago
- Jusqu’à la Fin du Monde en une journée
- Le défi du Club Rugby Ferrol : le Camino Inglés en jouant au rugby
- Pèleriner comme promesse d’une nouvelle vie
Pèlerin d’ultra-trail
Maite Rojo est une super-coureuse qui a complété le Camino Primitivo en 64 heures après être partie d’Oviedo en mars 2025. Avec son défi et son arrivée à la Praza do Obradoiro, où l’attendaient sa famille, ses amis et l’association Mi Princesa Rett, Maite a voulu mettre en lumière les maladies rares et le soin des personnes âgées.
En 2024, Maite s’est également distinguée en complétant le Camiño dos Faros en un temps record de 38 heures et 45 minutes, parcourant les 200 kilomètres entre Malpica et Fisterra. Malgré la dureté de l’expérience, avec de multiples défis tels que l’épuisement physique et les difficultés avec le matériel, Maite a atteint son objectif et est devenue la personne ayant réalisé cette route dans le meilleur temps possible. Bien que sa dernière prouesse ait été exigeante, Maite se remet rapidement et pense déjà à son prochain défi. Un véritable modèle pour toutes les femmes sur le Camino de Santiago.

Le Camino des Faros comporte des sections très exigeantes, comme l’étape entre Muxía et le Phare de Touriñán
Arturo Piñeiro se surpasse à nouveau : 4 700 km depuis l’Estonie jusqu’à Santiago
En 2024, Arturo Piñeiro a effectué un impressionnant parcours a vélo de 4 700 km depuis l’Estonie jusqu’à Santiago de Compostelle. Pendant son voyage, il a traversé les pays baltes et des villes importantes comme Tallinn, Prague et Varsovie, affrontant des défis comme l’ouragan Kirk en Castille et des routes difficiles en Estonie. Bien qu’il ait vécu des moments difficiles, comme la traversée des Alpes et sa visite à Auschwitz, Arturo a aussi profité de paysages incroyables et de moments de réflexion.
Ce n’est pas son premier grand défi : en 2021, il a parcouru 3 926 km d’Oslo à Santiago en 23 jours. Maintenant, avec l’objectif de relever son prochain défi, il prévoit de partir d’Istanbul. Sa passion pour le cyclisme et le Camino de Santiago continue de grandir.

À vélo, on peut parcourir bien plus de kilomètres qu’à pied, mais la fatigue est courante parmi les pèlerins et les “vélogrins”
Le Camino est un défi accessible
Bien que le cas précédent concernait 4 700 kilomètres, le Suisse Cristian Salamin a parcouru les 5 400 kilomètres qui séparent Trondheim (Norvège) de la Cathédrale de Santiago de Compostelle. En 2021, nous l’avons trouvé à Sarria, déjà dans les 100 derniers km du Camino Français et très proche de réaliser ce record de rêve. Un rêve aussi, car ce passionné de cyclisme, habitué à parcourir 10 000 kilomètres par an à vélo, a vu sa passion presque interrompue en 2015, lorsqu’il a eu un AVC à seulement 50 ans. Maintenant, il est totalement rétabli et plus vivant que jamais, et il déclare même que la maladie a été “une seconde chance et une seconde naissance”.
Avec ce record, il souhaite donner de la visibilité et sensibiliser le monde sur l’existence de cette maladie, mais aussi sur le fait qu’il est possible de vivre avec elle. Son pèlerinage, baptisé Ride for Stroke, et que vous pouvez en apprendre plus sur son site web, est rendu possible grâce à sa détermination et à son optimisme, ainsi qu’à l’assistance d’un compagnon qui conduit le camping-car où il se repose, fourni par ses sponsors. Son cas nous rappelle aussi beaucoup l’initiative “I’ll Push You”, où les “vélogrins” à mobilité réduite et les pèlerins accompagnants et “pousseurs” de fauteuils roulants témoignent que le Camino de Santiago peut et doit être accessible à tous.

Le Camino peut être accessible à tous
La foi qui déplace des montagnes et des pèlerins
Carlota Valenzuela, une jeune Grenadine de 30 ans, a commencé son pèlerinage début 2022 à Finisterre avec un objectif clair : atteindre Israël, en parcourant 6 000 kilomètres à pied. Son voyage de 311 jours a été porté par sa foi et sa spiritualité, et lui a permis de se connecter avec des personnes de différentes cultures, qui l’ont aidée dans son aventure. Carlota souligne que la plupart des gens ont été gentils et prêts à aider, ce qui lui a donné la confiance nécessaire pour parcourir le chemin seule. Son voyage a culminé en Terre Sainte, où elle a visité les lieux saints, entrant à Jérusalem début décembre avec sa famille.

Le skyline de Jérusalem
De l’uniforme réglementaire à Santiago
Le 7 juin 2021, quatre militaires de l’Armée de l’Air ont complété le Camino Primitivo en 24 heures, parcourant les 100 derniers kilomètres du Camino Primitivo entre Lugo et Santiago de Compostelle. Malgré la chaleur, les ampoules et une petite blessure, ils sont arrivés ensemble à la Plaza del Obradoiro, où ils ont été accueillis par les autorités locales et ont reçu leur Compostela. Ce défi, qui a combiné des promesses personnelles et des valeurs militaires, a également renforcé l’esprit de camaraderie parmi les participants.

Le Camino Primitivo est une route jacobine très exigeante
Jusqu’à la Fin du Monde en une journée
Gaetano Cupa est un Italien de Naples passionné par le Camino de Santiago, et il l’a parcouru environ vingt-sept fois. De nombreux cas comme celui-ci sont déjà connus dans la mémoire collective des pèlerins, mais ce qui est étonnant chez Gaetano, c’est qu’il vient de couvrir la distance du Camino de Finisterre et Muxía en un peu plus de vingt-quatre heures. Il est parti en octobre 2021 de la Plaza del Obradoiro avec l’intention de parvenir à Finisterre puis à Muxía sans s’arrêter sauf pour manger, marchant jour et nuit. Et il l’a fait, bien que ce ne fut pas sans difficultés. Il a terminé son aventure à Muxía avec une fin heureuse, et qui sait, il a peut-être déjà en tête un autre chemin, comme il le dit lui-même, “Le meilleur Camino est toujours celui que vous devez faire demain”.

Coucher de soleil à Finisterre
Le défi du Club Rugby Ferrol : le Camino Inglés en jouant au rugby
En 2014, une vingtaine de joueurs du Club Rugby Ferrol a complété les 113 km du Camino Inglés depuis Ferrol en moins de 24 heures. Comme promesse pour leur ascension à la 1ère catégorie galicienne, ils ont parcouru la route en alternant course à pied et vélo, en se passant un ballon de rugby en tout temps. Ils sont partis à 6 heures du matin et sont arrivés à la Plaza del Obradoiro à 20 heures, après une seule pause d’une heure à l’Albergue de Bruma, avec une vitesse moyenne impressionnante de 8 km/h.

Pas de douleur, pas de gloire
Pèleriner comme promesse d’une nouvelle vie
José Antonio García Calvo a parcouru plus de 100 000 km au cours de la dernière décennie, accomplissant une promesse faite à la Vierge du Carmen après avoir survécu au naufrage d’un bateau en Norvège, où il a été le seul des dix-sept membres de l’équipage à survivre. Après cet événement traumatisant, il a commencé à pèleriner vers Santiago. Après sept ans de rétablissement, il a commencé à marcher et a visité des lieux comme Jérusalem, Rome, Lourdes, la Pologne, le Tibet, etc. Tout cela, toujours « sans prendre un bateau ni un avion », comme il le dit lui-même.
Ces pèlerinages extrêmes ont lieu grâce à la passion jacobine de leurs protagonistes, qui apprécient les Chemins vers Santiago comme si c’était leur première fois. Si vous ne l’avez pas encore fait, vous devriez vous lancer et l’expérimenter, seulement ainsi on peut comprendre tout ce que l’on ressent en pèlerinant et pourquoi les gens font le Camino. Il n’est pas nécessaire d’être une ironwoman ou un ironman et de surpasser ces records, ce qui importe c’est de profiter du Camino à votre propre rythme : si vous le souhaitez, découvrez avec nous le Camino de Santiago plus facile et plus agréable.
Por si no lo conocéis, un murciano de 73 años ha hecho ya 15 veces el Camino, pero siempre completo, es decir desde Gerona o desde Murcia. Hizo Jerusalén -Rona -Santiago el año pasado, y Roma-Santiago hace dos años. Ahora está haciendo la Vuelta a España a pie, y en unos días pasará por Santiago.
Se llama Joaquín
Hola Alfonso, gracias por comentar. ¡Sí, wow! La verdad es que hay varios casos de peregrinos muy camineros, y estas hazañas son dignas de conocer. Estaremos pendientes para actualizar el artículo. ¡Ultreia et Suseia!
Hice mi primer camino saliendo el 5 de septiembre de 2021 desde Almoradi (Alicante) y llegando unos mil doscientos kilómetros y 39 días después a Santiago de Compostela el 14 de octubre de 2021 también. Desde entonces no dejo de fraguar en mi mente el siguiente reto y que muy posiblemente será empezarlo desde la ciudad eterna (Roma), y también caminando y del tirón nuevamente. Adicción total. Recomendable…
¡Hola Pablo! Estamos deseando ver cómo esto se hace realidad, y nos encantará si quieres contarnos tu experiencia en ese futuro reto, para poder añadirlo a la lista de este post ;)