Le Chemin Primitif

11 étapes | 268 km

L’essence du pèlerinage dans sa forme la plus pure

Le chemin primitif est considéré comme le plus authentique et le plus pittoresque de tous les chemins de pèlerinage vers Saint-Jacques. C’est un chemin profondément intime et solitaire qui retrouve l’esprit jacobéen des premiers pèlerinages. Un voyage pour se déconnecter du monde et entrer dans une myriade de paysages silencieux enracinés dans les traditions rurales les plus profondes.

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Nos voyages sur le chemin primitif de Saint-Jacques-de-Compostelle

Información

¿Dónde comenzar la Ruta Primitiva?

Le Chemin Primitif commence à Oviedo, capitale de la Principauté des Asturies et, comme presque tous les chemins jacobéens, il se termine à Saint-Jacques-de-Compostelle. Ces deux villes sont séparées par un total de 321 kilomètres, dont un peu plus de la moitié traverse la Galice. Il est généralement divisé en 14 étapes de 20 à 30 kilomètres, et il vous faudra au moins 15 jours pour le parcourir dans son intégralité.

Comme nous l’avons souligné plus haut, cette route n’a rien à voir avec les autres routes. Le tronçon asturien est particulièrement difficile et ses pentes raides, nous insistons, mettront plus d’un pèlerin à l’épreuve.

Toutefois, comme vous le savez peut-être, il n’est pas nécessaire de parcourir l’intégralité du parcours primitif. Vous pouvez commencer d’où vous voulez, en fonction du nombre de jours dont vous disposez et de votre capacité physique. Si vous décidez de ne pas faire l’intégralité du parcours, la ville de Lugo est l’endroit idéal pour commencer votre parcours. De là, il ne vous restera plus que 102 kilomètres à parcourir jusqu’à Santiago, répartis en 5 étapes confortables et sans grandes difficultés, adaptées à tous.

Histoire de l'itinéraire primitif

Le Chemin Primitif tire son nom du fait qu’il est considéré comme le plus ancien chemin de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Son origine est si lointaine qu’elle se situe dans une période où la légende et l’histoire se confondent, rendant pratiquement impossible toute distinction entre elles.

L’histoire de cette route primitive commence avec la découverte de la tombe de l’apôtre saint Jacques en l’an 830. À cette époque, le roi Alphonse II, surnommé le Chaste, régnait dans les Asturies. Grâce à d’importantes victoires guerrières, les Asturies sont restées inattaquables par les envahisseurs musulmans, étendant leur domination territoriale à ce qui est aujourd’hui la Galice et la Castille-et-León. En apprenant la nouvelle de Compostelle, le monarque a immédiatement quitté son siège d’Oviedo pour aller vénérer la dépouille du saint. Au IXe siècle, le roi Alfonso II a été déclaré premier pèlerin de l’histoire du Camino de Santiago.

Après ce premier pèlerinage, des successeurs comme le roi Alphonse III le Grand ont suivi le mouvement et sont venus à Saint-Jacques-de-Compostelle accorder de nouveaux privilèges au sanctuaire.

En 910, la capitale du royaume a été déplacée d’Oviedo à León. La cathédrale d’Oviedo subit un sérieux revers qui est accentué par la consolidation du Chemin français à travers León. Mais les pèlerins arrivant des Pyrénées ont découvert le détour du Chemin français vers la cathédrale d’Oviedo. À cette époque, la cathédrale du Sauveur et la cathédrale de Lugo avaient une grande valeur spirituelle, si bien que de nombreux pèlerins ont choisi de faire un détour. Parmi les pèlerins, le dicton “Celui qui va à Santiago et non au Sauveur, visite le serviteur mais pas le Seigneur” était très célèbre.

Au fil des siècles, le Chemin Primitif a perdu de sa prestance, mais n’a jamais cessé d’avoir des pèlerins. Au XIXe siècle, le déclin est presque total, comme dans le reste des routes jacobines.

Mais à partir du 20e siècle, il y a eu un grand renouveau du Camino de Santiago et tous les chemins ont commencé à revivre. Grâce à un nouvel intérêt de la part des administrations et des associations, un grand travail de promotion et d’amélioration des chemins asturiens a été entrepris, les chemins ont été balisés et des guides ont été publiés, des auberges ont été construites et les services aux pèlerins ont considérablement augmenté.

Plus d’un millénaire après le premier voyage du roi des Asturies, l’itinéraire primitif est une excellente option pour tous les pèlerins qui cherchent une alternative loin de la surpopulation et de l’atmosphère touristique des autres routes.

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